Surveillez votre sommeil, il pourrait révéler les premiers signes de la maladie de Charcot
À surveiller de près : comment les troubles du sommeil pourraient révéler les premiers signes de la maladie de Charcot.
Tl;dr
- Des chercheurs français suggèrent que traiter les troubles du sommeil pourrait ralentir la progression de la maladie de Charcot.
- Les troubles du sommeil sont observables plusieurs années avant la manifestation des troubles moteurs.
- Une molécule inhibitrice de l’orexine a permis de restaurer le sommeil des souris atteintes de SLA dans les tests.
Le sommeil, une piste pour ralentir la maladie de Charcot
Une avancée majeure pourrait changer la donne dans la lutte contre la maladie de Charcot. Une équipe de chercheurs français a découvert que le traitement des troubles du sommeil pourrait inhiber la progression de cette maladie mortelle.
La maladie de Charcot, un défi médical
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie de Charcot, est une affection neurodégénérative qui provoque une atrophie des muscles et une perte progressive de l’autonomie des patients.
C’est une maladie sans traitement connu, conduisant généralement à la mort du patient dans les 3 à 5 ans suivant son apparition.
Les troubles du sommeil, un indicateur précoce
Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg ont mené une étude, analysant des enregistrements de sommeil de personnes atteintes de SLA à différents stades de la maladie.
Les résultats, publiés dans le journal Science Translational Medicine, ont révélé que les troubles du sommeil étaient présents et observables plusieurs années avant l’apparition des troubles moteurs.
Une nouvelle piste thérapeutique
« Ces tests indiquent que les deux groupes d’individus souffraient du même type de troubles du sommeil : un temps d’éveil plus important et une quantité de sommeil profond inférieure aux données issues des groupes contrôles », écrivent les auteurs. Les chercheurs ont ensuite administré une molécule inhibitrice de l’orexine, déjà utilisée contre l’insomnie, à des souris atteintes de SLA. Les résultats sont prometteurs : le sommeil des souris a été restauré, l’activité des neurones a été rétablie et une conservation des motoneurones a été observée.
« Les découvertes de notre équipe sont importantes à deux niveaux. Elles mettent en lumière une nouvelle chronologie des symptômes de la SLA, questionnant à nouveau les origines de la maladie, et notamment le rôle du cerveau dans sa genèse. Elles représentent aussi un léger espoir pour les malades, et ceux qui déclareront la maladie, en imaginant qu’agir sur les premières manifestations de celle-ci puissent ralentir sa progression extrêmement rapide. », a déclaré Luc Dupuis, co-auteur de l’étude.