La langue française est une langue assez spéciale comprenant différentes expressions bizarres, mais que l’on utilise assez souvent, et parmi ces expressions, il y en a qui ne sont pas à prendre à la lettre.
Quelles expressions françaises bizarres utilise-t-on assez fréquemment ?
Donner sa langue au chat
Cette expression signifie qu’on accepte notre ignorance et qu’on n’a pas la réponse à la question que l’on nous pose.
Cette expression est une version modifiée de l’expression « jeter sa langue au chien » et la modification avait eu lieu au XIXe siècle. Donner notre langue au chat c’est comme lui autoriser à répondre à la question à notre place et à cette époque, le chat était comme un gardien des secrets.
C’est la fin des haricots
« C’est la fin des haricots », une expression utilisée en période de crise, signifie que c’est la fin de tout.
Cette expression vient du fait qu’on distribuait des haricots aux élèves dans les internats quand on ne savait plus quoi leur donner à manger, vu que les haricots étaient considérés comme un aliment de base, et ainsi plus d’haricots à manger étaient synonymes de fin de tout.
Courir sur le haricot
Une personne qui nous court sur le haricot est une personne qui nous énerve, nous agace beaucoup, nous tape sur les nerfs.
En effet, au XVIe siècle, « courir quelqu’un » voulait dire « l’importuner » et « haricot » désignait, en argot, « orteil ». Il est à noter que l’expression « courir sur le haricot » a vu le jour à la fin du XIXe siècle.
Poireauter 107 ans
Cette expression désigne bien évidemment le fait d’attendre très longtemps.
Le terme « poireauter » a remplacé l’expression « planter son poireau » au milieu du XIXe siècle, qui faisait référence à rester droit et immobile/inactif tandis que 107 ans vient du fait qu’il a fallu 107 ans pour construire la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Pleurer comme une Madeleine
Cette expression désigne le fait de pleurer de façon excessive et non justifiée.
L’origine de cette expression est la Bible, plus précisément de Marie Madeleine (et non de ces petits gâteaux) qui était une ancienne prostituée devenue la plus fidèle des disciples de Jésus. D’après son histoire, elle pleurait beaucoup sur les pieds du Seigneur (on dirait même qu’elle arrosait ces pieds avec ses larmes) pour ensuite les sécher avec ses cheveux. Elle lui confiait ses pêchés et Jésus lui avait pardonné par la suite.
Pisser dans un violon
Pisser dans un violon veut juste dire « ça ne sert à rien ».
Cette expression n’était pas la même autrefois, c’était plutôt « siffler » ou « souffler dans un violon » et puisque le violon est un instrument à cordes, ça ne sert donc strictement à rien de siffler dedans, aucun son n’en sortira. Au fil du temps, on a adopté le terme « pisser » au lieu de « souffler » afin de mettre une petite touche comique.
Tomber dans le panneau
Il s’agit d’une expression imagée pour exprimer qu’on s’est fait piéger sans s’en rendre compte.
Le panneau, au XVe, désignait autre chose : un filet pour capturer des petits animaux sauvages sans les effrayer (filet installé sur le passage de ces derniers).