Pourquoi les lampes à incandescence ont-elles disparu des rayons ?

Ampoule incandescencefernansdozhiminaicela/Pixabay
Depuis le 31 décembre 2012, les lampes à incandescence ont complètement déserté les rayons des magasins de bricolage et d'équipements de maison. Leur retrait du marché est étroitement lié aux nouvelles législations portant sur l'efficacité énergétique. Explication.
La fin généralisée des lampes à incandescence
La France et l’Europe ne sont pas les premières à se séparer des traditionnelles lampes à incandescence. Dès 2005, ces ampoules énergivores ont été interdites à la vente et à l’importation à Cuba et au Venezuela. Puis d’autres pays ont fait de même, notamment les Philippines, le Canada et donc les États de l’Union européenne. En France, l’abandon des lampes à filament commence progressivement en 2009 et se termine au 31 décembre 2012 avec l’arrêt définitif de l’importation et la vente des modèles de moins de 25 W.
Pourquoi les lampes à incandescence ont-elles été abandonnées ?
Par souci d’efficacité énergétique
Thomas Edison apportait une grande innovation en 1879 lorsqu’il inventa la vénérable lampe à incandescence. Son principe est simple : un fil conducteur à base de carbone ou de tungstène à l’intérieur de l’ampoule devient incandescent sous l’effet du courant électrique. Cette lampe ordinaire s’est révélée être très énergivore au fil des années. En effet, les scientifiques estiment que seule une infime partie (5%) de l’énergie consommée par l’ampoule à incandescence est réellement transformée en énergie.
Les autorités ont donc cherché à remplacer ces lampes par des technologies plus économes en énergie. Des alternatives comme les ampoules fluocompactes et les lampes à LED ont vu le jour. Les lampes halogènes, un temps pressenties pour prendre définitivement la place des ampoules à filament, n’ont pas fait long feu.
Pour des raisons écologiques et économiques
La faible efficacité énergétique des lampes à incandescence augmente logiquement les dépenses des ménages et des pouvoirs publics en matière d’énergie. Ainsi, selon les estimations, le retrait de ces ampoules devrait permettre de réduire la consommation annuelle en énergie de la France jusqu’à 8 TWh. Cette réduction génère des économies substantielles, tant sur le plan financier que d’un point de vue écologique.
Même si les solutions de remplacement aux lampes à incandescence coûtent plus cher à l’achat, elles consomment beaucoup moins d’énergie et sont donc moins chères à l’usage. Une lampe à LED de dernière génération consomme, par exemple, jusqu’à 10 fois moins d’énergie qu’une ampoule à filament aux performances comparables.
Un débat qui reste ouvert
Même si les lampes à incandescence sont interdites à la vente, certains consommateurs continuent d’en commander sur internet. Les lampes basse consommation tardent en effet à faire l’unanimité. Les économies d’énergie entraînées par leur utilisation sont peu visibles pour certains, tandis que d’autres pointent du doigt la dangerosité de ces ampoules. Les lampes fluocompactes contiennent, par exemple, du mercure, une substance pourtant interdite en raison de sa grande toxicité. Les rayons bleus des LEDs, assez dangereux pour la rétine, rebutent aussi quelques-uns.
Les recherches sur les lampes à basse consommation se poursuivent néanmoins. Des modèles toujours plus performants et moins énergivores apparaissent régulièrement sur le marché. Tôt ou tard, ces lampes enterreront définitivement leurs ancêtres à incandescence.