Grâce à la loi promulguée en 1975, il est désormais possible aux femmes qui se sont retrouvées enceintes par accident d’interrompre volontairement leur grossesse. L’IVG (Interruption volontaire de la grossesse) est toutefois soumise à plusieurs conditions.
Envie d’approfondir le sujet ? Faites le point avec nous à travers ce dossier.
Jusqu’à quand est-il possible d’avorter ?
En France, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse. Si pour une raison ou une autre, vous avez décidé de ne pas poursuivre une grossesse en cours, la première étape à faire est de vous rapprocher rapidement d’un médecin ou d’un gynécologue pour ne pas dépasser le délai légal de 12 semaines. Vous pouvez aussi directement vous rendre dans un centre d’IVG ou un centre de planning familial où l’on pourra vous prendre en charge et vous écouter. Les mineures peuvent aussi opter pour une IVG, et ce, sans l’autorisation de leurs parents. Elles doivent toutefois désigner une personne majeure de leur choix pour les assister durant l’intervention.
Quels sont les méthodes d’avortement possibles ?
Deux méthodes sont possibles pour un avortement : l’IVG médicamenteuse et l’IVG chirurgicale. Dans les deux cas, sachez que l’avortement est pris en charge en totalité par l’Assurance maladie. Vous bénéficiez d’un anonymat total. N’hésitez cependant pas à en parler avec votre entourage proche pour obtenir l’aide dont vous avez besoin pour surmonter cette épreuve.
L’IVG médicamenteuse
Vous pouvez avoir recours à cette méthode jusqu’à 7 semaines de retard des règles. Au-delà, elle n’est plus envisageable. L’avortement médicamenteux nécessite le suivi d’un médecin ou d’un gynécologue. Ces derniers vous présenteront les différentes méthodes d’avortement au cours d’une première consultation. Ils doivent également vous apporter un soutien psychologique. Vous avez normalement sept jours pour confirmer votre décision. C’est durant la deuxième consultation que vous allez signer votre consentement. C’est lors de la troisième consultation que vous sera donné un comprimé de Mifépristone, médicament permettant d’arrêter la grossesse. Vingt-quatre heures plus tard, vous prendrez du Misoprostol. Ce médicament permettra de déclencher les contractions ainsi que les saignements qui vont entraîner l’expulsion de l’œuf. L’avortement médicamenteux est fiable à 98% des cas. Vous devez pourtant effectuer une visite de contrôle dans les 20 jours qui suivent l’interruption de la grossesse.
L’IVG chirurgicale
L’avortement chirurgical, qui peut être pratiqué jusqu’à la douzième semaine de grossesse, nécessite une hospitalisation de 12 à 24 heures. Il est pratiqué dans un établissement de santé, sous anesthésie locale ou générale. Afin de s’assurer d’une évacuation complète, le médecin peut réaliser un mini curetage. Il ne s’agit pourtant pas d’une intervention anodine, et peut ainsi présenter des risques pour votre santé. Vous ne devez donc y recourir que de manière exceptionnelle. Une visite de contrôle doit être effectuée deux à trois semaines suivant l’interruption de la grossesse. Ce sera l’occasion pour votre médecin d’évaluer l’efficacité du nouveau moyen de contraception que vous aurez choisi, afin d’éviter une autre grossesse non désirée. Si vous avez dépassé les 12 semaines légales en France, il vous est possible de partir dans d’autres pays comme les Pays-Bas, l’Espagne ou encore la Grande-Bretagne où le recours à l’avortement est autorisé au-delà de 12 semaines de grossesse.