L’avortement est l’interruption du processus de gestation. La fausse couche est un avortement spontané, ou involontaire. Quand il est volontaire, on l’appelle Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) ou Interruption Médicale de Grossesse (IMG).
Comment avorter en France ?
Toute femme enceinte, même en dessous de 18 ans, et ne souhaitant pas mener sa grossesse à terme peut en demander l’interruption, en dessous de 12 semaines d’absences des règles.
Avant la loi de 1974, l’interruption volontaire de grossesse était illégale, mais Simone Veil, Ministre de la Santé propose une loi qui va changer la perception de cet acte médical, et la vie des femmes en général.
Cette loi a été modifiée avec le temps et l’IVG est aujourd’hui entièrement légalisée et remboursée par la Sécurité Sociale selon la loi Roudy.
Deux consultations obligatoires
Il faut tout d’abord consulter un médecin ou une sage-femme, et lui faire part du souhait d’interruption de grossesse. Le professionnel de la santé dispense alors les informations nécessaires, et propose un entretien psychosocial – obligatoire pour les mineurs.
Suite à cette première consultation, une attestation de consultation médicale sera délivrée. Vous devrez ensuite faire une deuxième consultation, où vous confirmerez la demande d’avortement et qui donnera lieu à une deuxième attestation de consultation médicale. Durant ces consultations, des examens biologiques, ainsi qu’une échographie sont nécessaires pour attester de la grossesse.
L’IVG médicamenteuse
Elle peut être effectuée jusqu’à 5 semaines de grossesse – ou 7 semaines après les dernières règles – et ne nécessite pas d’hospitalisation, mais peut être effectuée dans certains hôpitaux.
Elle consiste en la prise de deux médicaments, le premier, pour l’interruption de grossesse, est pris lors de la première consultation avec le professionnel de santé, et le deuxième, pour l’expulsion de l’œuf, pris 48 h plus tard, à domicile ou en consultation.
L’IVG par aspiration
Elle peut se faire jusqu’à 12 semaines de grossesse, mais ne s’effectue qu’en établissement hospitalier. Le col de l’utérus est dilaté, puis le professionnel de santé procède à l’aspiration de l’œuf.
L’opération peut être effectuée sous anesthésie locale ou générale, en fonction de ce que vous aurez décidé avec le médecin. L’IVG en elle-même ne dure que quelques minutes, mais l’hospitalisation dure quelques heures.
Après l’IVG
Suite à l’IVG, une consultation psychosociale vous sera proposée. Une visite de contrôle est également programmée entre le 14e et le 21e jour suivant l’intervention, pour s’assurer qu’il n’y ait pas de complications. Le professionnel vous proposera également un contraceptif adapté à votre situation, et aussi un entretien psychosocial si vous en éprouvez le besoin.
La prise en charge
L’IVG médicamenteuse est entièrement remboursée par l’Assurance Maladie, sur la base fixée à 282,91 € en établissement de santé, et entre 187,92 € et 193,16 € en médecine de ville. L’IVG chirurgicale est remboursée à 100 % par l’Assurance Maladie, sur la base forfaitaire de 463,25 € à 664,05 €, et en fonction de l’établissement de santé, de la durée d’hospitalisation, et de l’anesthésie.
En revanche, elle est entièrement prise en charge, sans avance de frais, pour les mineures non émancipées et sans consentement parental, pour les bénéficiaires de la CMU-C et pour les bénéficiaires de l’aide médicale de l’État.