L’hiver, la neige ou la gelée sont des ennemis de nombreuses cultures. Tout jardinier qui se respecte le sait. Il reste, toutefois, possible de garnir son jardin même en ces périodes.
À quelle période correspondent les saints de glace ?
Saints de glace : la météorologie capricieuse
Ce sont des dates marquées par une ultime offensive au froid dans les régions de basses altitudes, autour des dates des fêtes de saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais, traditionnellement célébrées les 11, 12 et 13 mai de chaque année.
Les montagnes, quant à elles sont déjà sujettes, en permanence, à des gelées tardives du fait de son altitude élevée. On voulait alors trouver des moyens pour semer et planter sans crainte après le passage de ces jours de glace. Des fleurs bulbeuses des jardins d’ornement aux légumes frileux des potagers, cela est devenu une actualité chez les amateurs de jardinage.
Saints de glace et cavaliers du froid : faire la différence
La majorité des gens ont tendance à confondre les saints de glace avec les cavaliers du froid. Leurs noms en disent beaucoup sur leur ressemblance, car ce sont tous deux des périodes d’extrêmes froids. La principale différence c’est que les cavaliers du froid correspondent aux dates situées entre le 25 avril au 6 mai. Elles font référence aux Grands Chevaliers populaires comme Saint-Georges, Saint-Marc et Saint-Robert.
Les saints de glace, par contre, sont fêtés à partir du 11 mai. Ils font suite aux cavaliers du froid. Les Saint-Gervais, Saint-Mamert et Saints-Pancrace, font à eux trois, un petit hiver dans le calendrier météorologique. Durant ces périodes, les jardiniers doivent rester vigilants, après leurs passages, car une gelée tardive est toujours possible.
Comment gérer sa plantation durant ces périodes de gelées ?
Feuilles, fleurs, fruits et gelée : une mauvaise collision
Les périodes de transition intersaison sont toujours caractérisées par de fortes instabilités météorologiques. Tel est le cas du printemps qui précède le ciel bleu de l’été et succède au sol blanc de l’hiver. Les temps doux ou les coups de froid peuvent apparaître à tout moment.
Une telle instabilité ne fait pas bon ménage avec les cultures. Ses conséquences sont d’autant plus dangereuses que la végétation redémarre. Si la plantule est à un stade d’éclosion des bourgeons, les risques sont plus limités, car ces derniers sont plus résistants. Au contraire, si les feuilles, fleurs et fruits sont déjà formés, les dégâts peuvent être plus étendus et les conséquences, parfois, irréversibles.
La prudence est de mise
Le froid représente un grand risque pour les végétaux. Ainsi, il faut faire très attention surtout si l’on se trouve dans des régions où le climat n’est pas très favorisé. Si vous habitez le littoral ou la Côte d’Azur, il n’y a rien à craindre. Ailleurs, il faut être patient avant d’installer les fleurs de soleil (pétunias, pélargoniums, etc.) et les légumes frileux (melons, piments, tomates, etc.) dehors. Si l’on cultive tôt au printemps, il faut bien surveiller l’évolution de la météo. Il existe un moyen de repérer en avance les risques de gelée.
En journée le soleil brille, dans l’après-midi, le ciel se dégage pour devenir clair en soirée. Ce phénomène annonce des gelées importantes au cours de la nuit ou au petit matin. Pour protéger nos plantes extérieures, il est conseillé de les couvrir avec une voile d’hivernage. La solution la plus pratique reste le déplacement des pots à l’abri, pendant la nuit.
Gardez votre jardin hors risque de geler et vous pourriez, vous aussi, rester au chaud pendant les saints de glace.