On entend souvent dire que les soutien-gorges nuisent à la santé de celles qui les portent, et peuvent même entraîner le développement du cancer du sein. Mais est-ce un mythe ou une réalité ?
Utiliser un soutien-gorge a-t-il une influence sur le développement d’un cancer du sein ?
Une femme qui porte un soutien-gorge cherche, en premier lieu, à maintenir ses seins qui tombent (avec l’âge par exemple) mais ce qu’elle ignore c’est que ce sous-vêtement n’assume pas ce rôle, voire accélère ce processus. De plus, une étude a été menée concernant le port de soutien-gorge et le cancer du sein, et elle a révélé qu’il y a bel et bien un lien entre eux, mais lequel ? Ainsi, si une femme souhaite maintenir ses seins, elle doit se passer des soutien-gorges et plutôt pratiquer des exercices pouvant raffermir sa poitrine.
Oui, par la formation de kystes mammaires et des tumeurs
Comment est-ce que le soutien-gorge pourrait entraîner le cancer du sein ? Pour répondre à cette question, il est indispensable de savoir ce qu’est la lymphe et comment les kystes mammaires sont formés.
Premièrement, la lymphe est un liquide organique blanchâtre du corps contenant des lymphocytes (qui sont des globules blancs) et des protéines, elle transporte des déchets et des bactéries (elle est similaire au plasma sanguin mais sans globules rouges, plus riches en déchets et moins riches en nutriments). Pour faire plus simple, la lymphe est un liquide toxique qui doit être évacué par des petits vaisseaux appelés « vaisseaux lymphatiques ».
Pour ce qui est des kystes mammaires, ils sont dus à l’accumulation des toxines dans les seins, qui à leur tour sont causées par la non-évacuation de la lymphe. Et pourquoi cette dernière n’est pas évacuée alors que cela devrait se faire naturellement ? La réponse est simple, les vaisseaux lymphatiques sont gênés, voire fermés, et le responsable n’est autre que le soutien-gorge qui comprime les divers canaux lymphatiques et ganglions. Les résidus toxiques forment ainsi les kystes, et à long terme, peuvent former des nodules, voire des tumeurs cancérigènes.
Les chiffres qui servent de justification
On sait bien que les théories ne valent rien sans données chiffrées quand il s’agit d’études scientifiques. Ainsi, pour cette étude, les chercheurs ont pris comme sujet 4 000 femmes entre 30 et 79 ans et ont commencé à les interroger sur leurs habitudes avec les soutien-gorges. Le résultat de cette étude est le suivant : si une femme porte rarement ou même jamais de soutien-gorge, leur chance de développer un cancer du sein est de 1 sur 168 ; 1 risque sur 52 si la femme porte ce sous-vêtement au maximum 12 h par jour ; si elle le porte tous les jours (plus de 12 h) mais ne l’enfile pas pendant le sommeil, le risque est de 1 sur 7 ; et enfin pour les femmes qui portent des soutien-gorges h24, le risque de développer un cancer du sein est de 3 à 4 fois plus. D’après ces chiffres, on peut en conclure que le port de soutien-gorge a une grande influence dans le développement du cancer du sein.