Le prolapsus génital est un phénomène qui touche l’utérus, la vessie ou le rectum. Les femmes de plus de 45 ans sont les plus concernées par cette affection. Découvrez ses causes et ses traitements ci-dessous.
Quels sont les causes et les symptômes du prolapsus génital ?
Le prolapsus génital se produit lorsque les muscles, les fibres ou les ligaments qui soutiennent certains organes, comme la vessie, le rectum ou encore l’utérus s’affaiblissent ou s’étirent. Cela va alors occasionner un glissement de ces organes vers le bas.
Il y a plusieurs sortes de prolapsus génital :
- Le cystocèle touche la vessie. C’est le type de prolapsus que l’on rencontre le plus souvent. On parle de cycstocèle lorsque la vessie descend dans le vagin. Cela se traduit généralement par des troubles urinaires, comme des mictions fréquentes, une inflammation de la vessie ou encore des difficultés à uriner.
- Le rectocèle ou prolapsus rectal fait référence à la descente du rectum dans le conduit anal. Ce trouble peut provoquer une incontinence anale ou encore des difficultés à évacuer des selles.
- L’hystérocèle est le prolapsus de l’utérus. Lorsque les parois vaginales s’affaissent, l’utérus descend dans le vagin.
Le prolapsus engendre aussi une sensation de lourdeur au niveau du bassin ou de la cavité pelvienne.
Comment diagnostiquer un prolapsus ?
Un questionnaire sur les symptômes ressentis ainsi que sur les antécédents du patient aidera le médecin à étayer son diagnostic. L’examen sera suivi d’un toucher vaginal afin d’estimer la descente des organes ainsi que l’importance du prolapsus.
À cela peuvent aussi s’ajouter un bilan urinaire, une IRM ou une échographie de la cavité pelvienne. En cas de suspicion de prolapsus rectal, on procède à une rectoscopie.
Comment soigner un prolapsus génital ?
Le traitement d’un prolapsus génital sera fonction de plusieurs facteurs : l’âge du patient, la gravité de l’affection, les antécédents, etc.
Lorsque le prolapsus est peu important, l’abstention thérapeutique est souvent la solution préconisée par les médecins. Une rééducation périnéale sera toutefois conseillée afin de renforcer les muscles du bassin. Ils peuvent aussi prescrire l’usage de pessaires. Cela consiste à introduire dans le vagin un anneau permettant de maintenir en place les organes.
Mis à part les pessaires, la chirurgie demeure le seul traitement médical permettant de venir à bout d’un prolapsus. Le chirurgien va alors réaliser une intervention visant à fixer le ou les organes atteints d’un prolapsus. Une rééducation des muscles sera toujours conseillée même après une chirurgie.
Comment prévenir un prolapsus génital ?
Pour prévenir un prolapsus génital, il faut diminuer les facteurs de risques. Parmi ces derniers, on peut notamment citer l’obésité, la constipation chronique, l’âge, les métiers qui sollicitent énormément le bassin, les exercices physiques, les accouchements difficiles ou nombreux ou encore les antécédents de chirurgie.
Pour éviter le développement d’un prolapsus, il est par exemple conseillé de toujours réaliser une rééducation périnéale après l’accouchement, de traiter les problèmes de surpoids ou d’obésité, de suivre un traitement hormonal pour les femmes qui sont déjà ménopausées, de protéger les muscles et le périnée durant l’accouchement, de bien s’hydrater et d’avoir une alimentation équilibrée afin d’éviter les constipations.