Le chauffage thermique a connu un essor ces derniers temps. En France comme en Suisse, les forages géothermiques présentent un risque pour le CERN ou Conseil Européen pour les Recherches Nucléaires.
Quelles sont les menaces du chauffage géothermique pour le CERN ?
Le CERN en quelques mots
Le CERN est le plus grand laboratoire européen au monde. Il regroupe des milliers de scientifiques spécialisés dans le domaine de la physique des particules. Son siège se localise sur la frontière franco-suisse, à proximité de Genève. Il est à noter que le CERN ne fait pas de recherches nucléaires à des fins militaires.
Quels sont les risques du géothermique pour CERN ?
Dans le cadre du développement des énergies renouvelables, le chauffage géothermique intéresse de plus en plus les fournisseurs d’énergie. Ainsi, on constate une augmentation permanente des forages géothermiques. Les forages possèdent une profondeur moyenne de 100 m, dans laquelle se trouvent justement les infrastructures souterraines du CERN.
Les risques provenant des forages géothermiques pour le CERN sont bien réels. Ce sont principalement les forages non déclarés qui provoquent de lourdes conséquences sur les ouvrages souterrains. En général, le système de forage vertical détruit les équipements sous terre du laboratoire. Et les vibrations causées par les appareils perturbent les infrastructures sensibles composées d’accélérateurs utilisés par les chercheurs.
Le CERN est exposé à des phénomènes d’effondrement des plans souterrains. En outre, les forages entrainent des désordres géologiques, notamment lors de la démolition des rochers, l’installation des poches d’eau et l’infiltration des boues.
Quelles sont les mesures prises ?
En pratique, plus de 80% des activités de forage ne sont pas déclarés. Ainsi, plusieurs mesures ont été adoptées pour limiter les dégâts.
En France, tous les foreurs doivent faire une demande de construire pour un forage moins de 100 m de profondeur. Au-delà de cette limite de profondeur, l’investisseur doit faire une DICT. ou une Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux. Et il doit également aviser la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement ou DREAL.
À Genève, tous les travaux de forage doivent être précédés d’une consultation préalable auprès du Service de Géologie de l’État de Genève. Cette démarche administrative est obligatoire, quelle que soit la profondeur du forage.
Une carte d’interdiction de forage a été élaborée, issue d’une coopération entre la Communauté des Communes du Pays de Gex et le Service de Géologie de l’État de Genève. Cette carte comporte les zones protégées comportant des nappes phréatiques. Celle-ci a été délivrée auprès de la DREAL, des Autorités genevoises, des Communes de Gex, des foreurs de la région parisienne, du Bureau de Recherches Géologiques et Minières ou BRGM.
Malgré toutes ces précautions adoptées, plusieurs mesures sont encore en cours de concertation. Des scientifiques poursuivent leurs études pour mettre en évidence les autres effets néfastes comme la pollution et la destruction provoquées par le forage sur la frontière franco-suisse. L’évaluation des faits permettra aux chercheurs d’adopter les mesures adéquates sur les techniques de forage ne corrompant pas les infrastructures souterraines du CERN.