Au-delà des plantes, de nombreuses espèces habitent nos jardins. D’un côté, elles peuvent jouer un rôle significatif dans le maintien de l’équilibre écologique. D’un autre côté, elles peuvent devenir nuisibles pour nos cultures.
Comment reconnaître le cloporte ?
Une drôle de petite bête
Le Cloporte est un petit animal assez étrange. Sous ses airs d’insecte se cache un crustacé terrestre. Il appartient à l’ordre des isopodes et au sous-ordre des oniscides. En apparence, il possède un exosquelette segmenté et pliable. Cette caractéristique est une forme de défense contre ses prédateurs comme les crapauds et les lézards. En effet, quand le cloporte détecte un danger, il se roule en boule pour se protéger.
Son corps se distingue en trois parties : le céphalon qui réunit les organes sensoriels, le péréon om sont rattachés ses nombreuses pattes (14 en tout) et le pléon couvrant les organes reproducteurs. En fonction du cycle de mue, la carapace peut se présenter sous différentes couleurs. Les conditions climatiques du milieu font qu’il existe des crustacés à carapace transparente, jaune, brun, gris ou même noir.
Un mode de vie assez spécial
Au cours des deux à trois ans de son existence, le cloporte effectue plusieurs mues. Son régime alimentaire se décline aux végétaux et aux détritus. C’est-à-dire que le cloporte est végétarien et détritivore. Cette faculté est d’un grand intérêt pour les jardiniers pour la raison qu’elle intervient énergiquement dans les processus de compostage qui libère les éléments essentiels à la plante.
Cet animal a plus d’affinité par rapport aux endroits sombres et humides. Ainsi, il colonise très vite les dessous des pierres et les vieilles souches d’arbre. Le cloporte a un mode de reproduction très spécifique. Les œufs sont incubés en interne jusqu’à la première semaine après l’éclosion. La maturité sexuelle ne surviendra qu’après un an.
Quels rôles joue le cloporte au jardin ?
Un crustacé allié du jardin
Le cloporte est une macrofaune qui se trouve en première position dans la chaine de décomposition. Cet animal se nourrit uniquement de matière organique morte et en décomposition. Il fragmente les feuilles et bois morts ainsi que les champignons. C’est comme s’il préparait le travail aux organismes qui se chargent de l’étape suivante de la décomposition.
Leur tube digestif contient une microflore variée et des enzymes spécifiques qui dégradent la cellulose contenue dans les feuilles. Il fait donc partie de la faune unique du sol qui contribue à le maintenir vivant et fertile.
En réponse aux fausses idées que nombreux jardiniers se font de ce petit animal, le cloporte n’est en aucun cas une menace pour les plantes. Au contraire, il est essentiel à la survie des végétaux.
Un agent actif du compostage
En plus de son rôle dans la dégradation des détritus végétaux, le cloporte intervient aussi dans le compostage. Ce processus transforme la litière formée par des débris animaux et végétaux en humus. Pour en bénéficier, il suffit de mettre des paillis aux pieds de la plantation.
Vous allez voir qu’un grand nombre de populations d’insectes va y être observé parmi lesquels le cloporte. Cet écosystème sous-paillis très actif se déploie. À ce stade, la minéralisation s’effectue. Ce petit monde transforme les substances organiques en des minéraux azotés (nitrite et nitrate) directement assimilables par la plante. Hormis son rôle de recycleur, le cloporte est un bon indicateur écologique. Lorsque le sol est contaminé par des métaux lourds, ce dernier meurt.